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Le pavillon des fous

Derniers commentaires
12 avril 2009

Nouveauté

[url=http://www.pavillondesfous.com/][img]http://img205.imageshack.us/img205/4351/pavillondesfousv1.png[/img][/url]

Dessin de Grenouille Bleue
Colorisation de Le Gourmet
Mise en place de l'image de el d

image cliquable

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20 novembre 2006

Ca déménage

Afin de vous assurer une lecture du blog plus claire nous recréons notre blog plus loin! Encore plus beau, plus complet, plus grand, plus organisé!!!!

Alors venez vite nous rendre visite sur:
http://pavillondesfous.canalblog.com

pour le moment ce n'est pas encore très fourni mais ne vous inquiètez pas ça ne saurait tarder!!!

20 novembre 2006

Star Academy

Je sais, le titre du post suffit a retourner plus d'un estomac, mais que voulez-vous, il n'y a plus de sujet tabou! On ne doit pas tourner le dos aux pires erreurs de l'homme.

Comme vous avez du le comprendre, je ne m'apprete pas a faire l'eloge de ce plus qu'ablominable show, plus televise qu'autre chose. Je trouve le concept inacceptable et decadent pour l'homme. On presente le jeune cette fois comme des pieces detachees, et la Star Ac'(faisons branchés, et cons par la meme occasion-->Pas difficile non?) serait l'usine, certes qui rapportent mais qui privilegie la quantite(qu'on parle de fric, d'audience, de tout ce que vous voulez sauf de la musique) a la qualite je trouve cela inconcevable. Oui, je n'arrive pas a croire que des personnes de mon age puissent tomber dans cette arnaque!!! Donc en sortant de cette "usine" on devrait savoir chanter et danser. Deja selon quels criteres determinent-ils(j'ose meme pas les nommer, on m'accuserait de gros mots^^) que l'on sait chanter, danser ou aucun des deux? Chanter et danser, par convention, c'est se defouler. Qu'importe la maniere, c'est le plaisir qui compte, bordel! Apres, on peut toujours pinailler, en disant que telle ou telle personne a developpe une facon de se tremousser ou d'utiliser ses cordes vocales qui seduit.

Et puis je ne vous parle meme pas de la creativite, de l'imagination, des opportunites qui s'ouvrent aux musiciens, aux vrais, qui n'utilisent que ce que leur talent leur ont apporte. Je sais, je suis optimiste mais cela existe encore, dans les groupes non-corrompus. La creativite est quelque chose qu'on ne peut apprendre! Comment pourrait-on apprendre a quelqu'un a avoir des gouts et des couleurs? C'est absurde! Et puis, d'ou il sort le "prof" qui est soit-disant le maitre en la matiere. Et si quelqu'un me dit que ce qu'ils font s'appeller "enseigner", pitie! 'feriez mieux de vous suicider les gars, le monde s'en porterait mieux...

Apres les millions de gens qui tombent dans le panneau je trouve cela d'un pathetisme navrant, on croirait presque cet univers se rattache completement au marketing, comment vendre un produit...Et oui, demain cheres 1ere et terminales ES, vous etudierez comment gruger les gens a travers le monde de la musique.

On sait tous que c'est dur, chers eleves, reposez-vous, le fait de chanter deux ou trois heures, et d'etre paye pour ca, doit etre si dur a vivre! Les clochards et tout, ne criez plus o rage o desespoir, il y a plus malheureux que vous!

Pour finir, je dirai qu'appeler ces choses "academiciens" abaissent ceux qui a travers l'Histoire ont marque leur temps, ceux ayant appartenu a l'Academie Francaise!

Je n'ai plus que ca comme solution, soyons tous des ermites!

18 novembre 2006

Un titre un peu plus correct stp

Il faut bien dans un groupe un boudeur, un incompris, un insatisfait de la vie, doublé d’un carctère de stroumph grognon et ce membres c’est moi!

Pourquoi cette attitude ? Je ne suis pas géniale je ne suis pas un grand littéraire vu la qualité médiocre de mon orthographe visible et risible! On a tous un moment donné des périodes de doutes et de pertes de confiance en soi. Mais j’en ai pas moi la culture et la soif de culture même en période sombre et dépressives (toujours d’actualité) je reste attaché a quelque chose qui ne peut être pas hypocrite comme les personnes qui m’entoure ou que je rencontre sur le net  : les livres, la seule est véritable chose qui me puissent faire tenir en ce nomment qui m’évite de trop pensé a m’ouvrir les veines. qu’ai je découverts ?

 

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 Pendant cette période j’ai commencé par les roman de Grisham avec ses avocats et autres affaire judiciaire surtout racontant des intrigues palpitante. Avec Darby Shaw dans L’affaire Pelican ou le lecteur est tenu en haleine… jusqu'à que la verité eclate grâce a la justice digne d’un grand policier.

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Ensuite je suis tombé amoureux de cette histoire de Coloriées fait par Alexandre Jardin on tombe dans un magnifique contes philosophiques de la vie. Haltes adultismes et ses effets pervers qui tente de nous atrophié notre créativité il a tellement de chose a dire tellement d’idées malheureusement je n’ai guère la plume bavarde de mes camarades (et j’en suis même jaloux) je parle comme j’écris et par conséquent je parle peu pour ne pas nuire au livre car (rigole) il est vrai que je suis une catastrophe pour raconté des histoires.

Après les coloriés, je suis tombé sur Freud et « sur le rêve » son but n’est pas d’analysées tout les rêves mais plutôt de decortiquer un rêve et de trouvé des indices mémorielle qui permette l’apparition de tels objets dans ses rêves… A vrai dire ce n’ai pas un livre romanesque mais il est instructif.

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Par la suite , je me attaqué à Stephen King avec le fameux Dead zone ayant vu le film de kronenberg et la série je me suis dis pourquoi revivre sous sa forme originel l’histoire. Et je ne le regrette point Stephen par de sentiments profonds dans cet histoire tellement vrai que je me suis un peu identifié à Johnny Smith, pas pour le coté accablé par son pouvoir de médium mais plutôt son inspiration a une vie normal .

Enfin, j’ai lu d’autre livre de la littérature classique Stefan Zweig « les très riches heures de l’humanité » erasme « éloge de la folie » Des classique. Comme disait Voltaire  " Je vous invite à ne lire que des ouvrages depuis longtemps en possession des suffrages du public et dont la réputation n'est point équivoque. Il y en a peu, mais on profite bien davantage en les lisant qu'avec tous les mauvais petits livres dont nous sommes inondés"

 

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En ce moment je suis en plein livre de palahniuk berceuse on plonge volontiers dans cet univers violent et quasi-fantastique de palaniuk qui a vrai dire fait ressentir ce que je ressens

C’est plutôt le blues du post en ce moment les gens sont dans la joie et vous faites la gueule devoir que vos aspiration son minables et les gens se moque de vous. Mais faut si faire et le peu de gens qui liront s’enfouteront .

Sinon a vrai dire je me suis pas arrêté qu’au livre j’ai parfait une jolie collection BD en ce moment dont je ferai partager plus tard dans un autre article consacré a son thémes.

17 novembre 2006

Les formidables aventures de Lapinot, par Lewis Trondheim

pplapinott7_1024

Voilà une présentation d’une de mes séries de bandes dessinées préférées, celle qui m’a fait découvrir Trondheim et l’Association, et qui constitue pour moi un des jalons du renouvellement de la BD française. Alors petite présentation de la série, aujourd’hui achevée, le dernier tome confirmant l’annonce de son auteur de ne plus dessiner (ce qui ne l’empêche pas de continuer la BD, mais il n’est pas à une contradiction près le bonhomme).

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Genèse de la série

Tout commence avec un auteur qui veut faire de la bande dessinée, qui a plein de bonnes idées, mais qui ne sait pas vraiment (voire pas du tout) dessiner (preuve : les précédentes productions, heu… graphiquement dépouillée…). Alors comme il est malin, et qu’avec des amis il lance un maison d’édition pour auteur de BD dont personne ne veut (L’Association), il se dit « moi mon truc c’est la contrainte, je vais faire un album de 500 pages pour apprendre à dessiner. Je vais choisir le style animalier parce que petit j’étais fan de Picsou en général, et de Carl Barks son créateur en particulier ». Et le voilà parti pour une aventure qui reste l’un des moments forts de la BD de la dernière décennie :

Lapinot et les carottes de Patagonie.

patagonie

500 planches de 12 cases chacune, de même dimension. Tout l’univers de Lapinot est déjà en gestation, tous les personnages, les retournements, les loufoqueries, les délires philosophiques et les questionnements existentiels, les thématiques surnaturelles, le réalismes de situations du quotidien, le décalage dans la vision du monde. Tout y est, en train de se faire. Pour moi un choc terrible, l’idée que la BD peut encore être quelque chose à l’œuvre. Et une inventivité débordante mêlée à une dynamique narrative impressionnante. Et une conclusion extraordinaire… Malgré la somme que constitue ce volume, je ne conseille pas de commencer par là pour découvrir la série. C’est d’abord un exercice de style et de création. Et les dessins, qui même aboutis peuvent en rebuter plus d’un, sont là encore à l’état d’ébauche.

Après ce volume, et en marge de la série mais reprenant l’univers esquissé là, Trondheim fera une histoire très courte dans la collection « Pattes de mouche » :

Imbroglio

imbroglio

Il s’agit là d’une sorte de sketch en huis clos. Trois personnages tentent de s’assassiner les uns les autres, rebondissements de situation se succédant quasiment à chaque page. Là encore un exercice de style, narratif celui-là.

Dans le même genre, citons l’exercice d’écriture à deux avec Matt Konture, toujours en « Pattes de mouche », mêlant le Galopu de Konturr et le Lapinot de Trondheim:

Galopinot

galopinot

Et puis arrive le véritable premier album de la série, alors en noir et blanc : Slalom qui reçoit un prix à Angoulême en 1994. J’en parle ensuite dans la réédition couleur qu’on trouve aujourd’hui. Dans la foulée il publie au Seuil un pendant de Slalom, gardant les personnages déjà esquissés dans Les Carottes de Patagonie, mais les plongeant dans un contexte médiéval :

Mildiou.

mildiou

Le concept de la série Lapinot est alors en place. Deux veines d’écriture parallèles : l’une continue et ancrée dans la société d’aujourd’hui, avec des bords tirant légèrement vers le surnaturel ; l’autre constituant des histoires à part, dans des univers référentiels bien identifiés, avec leurs propres contraintes et règles, parodiant un genre narratif mais utilisant toujours les mêmes personnages. On peut voir également en Mildiou le déclencheur de l’autre grande série de Trondheim : Donjon.

En marge de la série, Trondheim en construira une autre avec certains personnages secondaires, Les Formidables aventures sans Lapinot, compilation de planches faites pour des journaux et magazines, tels svm mac : Les Aventuriers de l’univers, Cyberculture mon amour, et Ordinateur mon ami. Je ne détaille pas car ça ne rentre dans le système qu’à l’envers, et je ne trouve pas ces volumes vraiment si exceptionnels ou remarquables, même si le système de planches-sketches fonctionne très bien, jouant à fond le registre de l’humour.

k_lapinot

La série

Les Formidables aventures de Lapinot c’est donc une série atypique qui brasse de nombreux sujets de société et de réflexions avec humour et finesse. Tout en recul, la série évite de se prendre au sérieux trop longtemps, tout en tenant des propos qui refusent l’anodin. C’est avant tout un équilibre entre discours tenu et ridicule des situations. Ce sont des galeries de portraits justes et réalistes, même à travers la caricature. C’est un héros qui se pose des questions et ne trouve pas toujours de réponse. Mais c’est aussi et surtout des crises de rire à ne plus s’arrêter. Mélange de tons, mélange de thèmes, mélange de récits, Lapinot c’est donc une alchimie particulière, pour moi unique et extraordinaire. Avec un arrière-fond permanent fantastique qui met l’ensemble en perspective et entretien un doute permanent sur ce qui est décrit. En quelque sorte l’ère du soupçon appliquée à la bande dessinée. Petit tour d’horizon des différents tomes, avec cette alternance entre les deux veines, numéro pairs de la série face aux numéros impairs en gros, jusqu’à ce que ça dissone :

0 : Slaloms

qui réjouira les amateurs de schuss ; de tire-fesses, de télésièges, de poudreuse et de Cloclo

slaloms

Comme je l’ai dit, d’abord édité à l’Association, ce volume a été repris par Dargaud pour commencer la série. Il raconte le séjour au ski de 4 amis qui formeront la base des aventures futures de la série : Lapinot le héros lapin angoissé et moralisateur, Richard le lion (chat ?) égocentrique et fou fou qui attire les ennuis, agaçant et admirable à la fois, Titi le chien coureur de jupons, et Pierrot la souris intello. Mais leur séjour se trouve compliqué par la présence d’un loup dans la montagne. Certainement le volume le plus drôle. Celui par lequel commencer. Très léger, réécriture hilarante des poncifs du ski, ceux qui pratiquent se reconnaîtront forcément dans les situations mises en scène. Apparaît dans ce tome Nadia qui sortira plus tard avec Lapinot. L’aspect un peu friends qui fera le succès de la série est très fort dans ce tome.

1 : Blacktown

qui réjouira les amateurs de western, d’humour, de philosophie et de plâtrée de gros fayots rouges.

blacktown

On quitte la série contemporaine pour ouvrir la série parallèle des histoires décalées dans un autre univers référentiel. Ici le western, et de sombres machinations : gangsters, violence, préjugés et faux-semblants, et un héros embarqué dans une intrigue qui ne le regardait pas. Le traitement du motif de la belle femme à secourir est particulièrement percutant. Un gros décalage entre les situations rythmées et les dialogues bavards, philosophant et psychologisant.

2 : Pichenettes

qui réjouira les amateurs de Scrabble, de billes, de flipper et d'ésotérisme d'Europe Centrale

pichenettes

Retour à la « vraie » vie. Lapinot tente de sauver un homme qui essaie de se suicider, à cause d’une terrible malédiction qui pèse sur lui et qui a ruiné sa vie. Lapinot accepte le caillou porteur de la malédiction pour que l’homme cesse ses tentatives de suicide. Richard est terrifié par ce geste. Et il semblerait que la malédiction ait des préférences : au lieu de frapper Lapinot elle s’acharne sur Richard. Malédiction réelle ou inconscient qui joue des tours à Richard ?

3 : Walter

qui réjouira les amateurs d’intrigues alambiquées, d’aventures feuilletonesques savoureuses, de finesses spirituelles et de gros monstres

walter

Série parallèle dans un univers un peu inspiré de Chtulhu pour moi, avec une sombre intrigue policière comme principe narratif. Des enjeux politiques, des expériences qui tournent mal, des grosses bêtes qui font peur, etc. Le tout dans un contexte entre deux guerres. Les couleurs sont assez étonnantes, et certains éléments rappellent Tintin (jeu des ambassades). Lapinot est étudiant en médecine, et chez un de ses ami est découvert un monstre. Il est aidé dans son enquête par un journaliste (Richard) et un policier (Titi)

4 : Amour et intérim

qui réjouira les amateurs de piscine, de chips, de grosses motos et de théologie statistiques

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La vie la vraie de nouveau, avec mon tome préféré de la série. Lapinot découvre une mallette contenant un million et part à la recherche de son propriétaire. Il est pris dans une intrigue amoureuse avec Nadia d’une part, et dans une rocambolesque histoire de promotion professionnelle, entrant dans une boîte chargée de redresser des tords ou de faire la morale aux gens dans laquelle travaille Richard. Mais que se cache-t-il derrière cette loufoquerie ?

5 : Vacances de printemps

qui réjouira les amateurs de romantisme, de flambée de cheminée, de campagne anglaise, de domestiques serviables et d’amour pas trop torride

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Alors que dans l’histoire continue ça semble enfin en bonne voie entre Lapinot et Nadia, tout est à refaire dans ce tome situé dans une Angleterre pseudo victorienne ! Lapinot est un fils de la bonne société anglaise, en repos dans sa propriété de campagne, après des études d’art qui ne l’ont pas satisfait, lui voulant être scientifique, honte pour sa famille qui s’opposa à cette orientation. En vacances il retrouve ceux qui peuplèrent son enfance, et la belle Nadia qui lui et ses rivaux vont se disputer le temps d’une saison. La série parallèle que je préfère, très doux et drôle à la fois, ébauchant subtilement les mythes romantiques et le désenchantement de la sortie de l’enfance. Dedans quelques répliques et planches cultissimes pour moi.

6 : Pour de vrai

qui réjouira les amateurs de gens qui se parlent, de gens qui discutent, de gens qui blablatent et de voitures rouges

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Vacances dans le Sud pour Lapinot et Nadia en couple à présent. Ils sont rejoints par toute la bande bien décidée à animer ces vacances en amoureux. Nadia veut faire des reportages sur des gens loufoques fuyant ou recherchant les média. Lapinot retrouve son ancienne amie, et la maison dans laquelle ils réside recèle quelques étrangetés.

7 : La couleur de l’enfer

qui réjouira les amateurs de catacombes, de crottes de chiens, de jus de mollards et de liaisons sentimentales

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On reste dans l’histoire « vraie », rompant l’alternance des deux veines qui fonctionnait jusque là. Le propos se fait un peu plus sérieux. Lapinot et Nadia envisage la vie à deux. Recherche de boulot et d’appart, choix du mode de vie, etc. Tout ça sur fond de militantisme écolo et sociétal pas toujours très net. Un ton plus grave qui annonce le retour à la réalité, le pour de vrai annoncé auparavant. L’onirisme se dilue dans ce tome, le fantastique s’échappe pour ne plus être présent qu’allusivement dans la blague autour de la lune, allusion à Spirou (Z comme Zorglub pour moi) annonçant le prochain tome. Les deux univers jusque là perméable l’un à l’autre semblent se séparer.

9 : L’accélérateur atomique

qui réjouira les amateurs de groom, de laboratoire secret, de rebondissements et de design hyper-réaliste science-fictionnel des fifties

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Pourquoi le tome 9 avant le 8 ? et bien parce qu’il est sorti avant, et qu’on comprend meiux la série dans cet ordre selon moi. Lapinot rentre dans l’univers de Spirou, dont on avait un indice à la fin de la Couleur de l’enfer. Il est accompagné par un Fantasio canard, emprunt du Herbert de Donjon. Une série est en train de passer la main à une autre. Et pour cela elle choisit le cadre d’une bande dessinée justement. Le rêve retourne au rêve comme la réalité retourne à la réalité dans le tome suivant, dernier de la série. Un tome bizarre, assez décrié. Titi et Nadia ont disparu. Richard a un rôle minime. Lapinot est comme déjà perdu dans un univers qu’il a du mal à faire sien, seul, de l’autre côté du miroir. Mais les gags et la narration marchent toujours aussi bien.

8 : La vie comme elle vient

qui les amateurs d'albums de BD cartonnés, de livres en couleurs, de personnages animaliers et de mort

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Le dernier album de la série… Retour à l’histoire contemporaine : Nadia et Lapinot font une soirée. Mais une des invitées annonce que ses tarots lui ont prédit qu’un membre de la soirée allait mourir. Et la soirée dérape… Dire que l’on est amer à la fin de ce tome est un euphémisme. C’est extrêmement poignant et émouvant. J’ai été séché par l’issue donnée par Trondheim à sa série, malgré mes 3 ou 4 lectures des Carottes de Patagonie. Mais c’est une très belle façon de clore un ensemble. Maintenant il n’est évidemment pas question de commencer par là pour découvrir la série : ne le lisez qu’après tous les autres… Relire l’accélérateur après ce tome lui donne une autre profondeur… A signaler aussi pour ceux qui lirent la prépubliation dans le métro de l’été de sa sortie que les premières planches ne sont pas les mêmes (certaines en plus).

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Et pour finir quelques planches pour vous faire une idée du style et de l’évolution graphique, ainsi que de l’humour (j’ai pris sur le net, pas de scanner à la maison)

Une planche des Carottes de Patagonies (oui le dessin fait encore un peu pleur...) :

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une de Slaloms :

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et enfin Vacances de printemps :

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Allez, fais pas cette tête Richard ! Tu vois : Lapinot il en fait pas tout un plat lui !

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9 novembre 2006

Un hanneton dans le plafond

Un blog, c’est aussi raconter sa vie. Pas seulement ce qu’on voit, lit ou écoute, mais aussi globalement tout ce qu’on fait. Dans le registre généralo-nombriliste voici donc un repas fait cette semaine. C’est parti d’un déjeuner dans un café avec deux amies. J’en vois une passer à l’autre un copieux pavé intitulé Testicules, traitant aussi bien de l’histoire de la représentation desdits Petits Témoins que de la manière de les assaisonner. Il n’en fallait pas plus pour aiguillonner ma curiosité et je les entreprends sur le sujet. Elles m’expliquent qu’elles ont eu l’idée de faire un repas axé sur les tabous en cuisine : aussi bien tabous psychologiques (ne pas manger telle ou telle partie d’un animal, en l’occurrence le peu de succès que rencontrent habituellement les abats et en particulier les parties génitales des bêtes) que culturels (volet initions-nous aux cultures exotiques et orientales, est-ce que les insectes c’est bon, au pire on sera paré pour Fear Factor ou Koh Lanta avec en plus la satisfaction d’œuvrer pour la planète, y a pas plus écolo comme démarche que de se nourrir de ces bestioles). Leur souci est que dans le menu il manque un dessert. Je leur soumets une proposition, elles sont emballées, on en rigole pendant tout le déjeuner, et puis j’oublie. Et là, brusquement, je reçois un mail : le dîner est pour cette semaine, les rognons blancs commandés, et, faute de criquets et sauterelles car ce n’est pas la saison, des hannetons blancs ont été extrait d’un compost familial afin de garnir le sac à provision…

Adieu, jolis rognons…

Un repas tabou, ça veut dire évidemment quelques ratés. On affronte ses résistances, son inconscient, et celui-ci ne manque pas de profiter de la moindre occasion pour vous trahir. De mon côté, dans la préparation du dessert, j’avais réservé un jus de macération qu’il me fallait récupérer, et que j’ai bien entendu balancé « oubliant » de glisser le bol destiné à récupérer le précieux nectar sous la passoire. Ce qui m’a conduit à en refaire un autre au dernier moment. (Teasing immense sur la nature du dessert : il vous faudra affronter l’ensemble du repas pour la découvrir…) Notre hôtesse, elle, avait commandé les rognons blancs à son boucher. Le commerçant, ravi de relancer la filière des testicules d’agneau profitait de l’événement pour faire de la réclame à ses autres clients. Mais il fallait venir chercher les abats le samedi, la boutique étant fermée les dimanche et lundi. Oubli, et les rognons blancs se retrouvèrent à pleurer seuls tout le week-end dans la sinistre chambre froide du charcutier… Et pas moyen d’en trouver d’autres ailleurs le lundi : ça ne fait pas partie des achats classiques que l’on peut faire à tout moment. Il a fallu donc improviser…

Pas piqué des hannetons…

Mais il y avait d’abord une entrée à consommer, ou plutôt un amuse-bouche à découvrir. C’est là que les larves de hannetons, aussi appelées vers blancs, entrent en scène. Pour rester dans le registre insecte, un apéritif avait été apporté : le Mescal. Je n’en avais jamais bu, et je fantasmais sur ce nom qui m’évoque Henri Michaux, et son travail aussi bien poétique que pictural lié à la mescaline. Mais le choix de cette boisson ne relevait pas de telles préoccupations littéraire, esthétique ou hallucinogène,  mais du fait qu’au fond du liquide jaune à l’aspect médicamenteux, sorte de simili tequila, reposait, gisant, un ver blanchi par l’alcool (à moins que ce fut là encore son teint naturel). Pendant que nous restions perplexe devant la bouteille et son habitant surprise, ou plutôt son couple d’habitants, car, ô chance, nous avions droit à une erreur d’embouteillage et un deuxième vers s’était joint au premier, en cuisine, un drame se nouait autour de la préparation des hannetons. Sortis de la congélation qui devait les préserver, certains insectes avaient viré du blanc au noir, mauvais présage pour plusieurs d’entre nous. Jetés dans la poêle nos hannetons explosèrent pour la plupart. L’explication de la couleur apparut : les bestioles rendaient la terre contenue dans leurs viscères. Pestant contre les autorités en entomologie consultées et qui jamais n’avaient évoqué le fait de faire dégorger les insectes avant de les cuisiner, nous dûmes nous rabattre sur quelques survivants, à peine un par personne, qui, assaisonnés, se présentèrent devant nous. Quelques hésitations plus tard, le hanneton croquait sous la dent avec un goût tout d’abord de grillé (normal vu la cuisson), ensuite une saveur d’amande amère intéressante (faudrait creuser l’assaisonnement en conséquence), et enfin une forte note de terre pas sympa du tout du tout, vraisemblable résidu du défaut de préparation évoqué plus haut… La première épreuve de la soirée, et la pire pensions-nous, était passée, et c’est confiants et réconfortés que nous passâmes à la suite, non sans que quelques uns d’entre nous ne soient allés vers différents lavabos cracher les restes des gentilles larves qui décidemment n’étaient pas leur truc, ah ça non vraiment pas, mais qu’est-ce que c’est donc que ce repas…

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j'ai failli mettre une photo de moi avalant la bestiole, mais je me suis dit que les trois photos suivantes combinées illustraient tout autant ma personne...

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Fuite des cerveaux, sauce au citron

Pour remédier à l’absence des rognons blancs, une frénésie s’était emparée des cuisiniers, et une multitude de mets nous attendaient en remplacement. L’entrée était d’abord composée de museau de bœuf, classique du terroir mais typiquement le genre de truc que je n'achète jamais, ne commande jamais non plus au resto, que mes parents ne m’ont je crois quasiment jamais fait et que je n’avais donc presque jamais eu l’occasion de goûter. Les plus hostiles aux hannetons trouvèrent là de quoi se régaler. Une entrée chaude suivit immédiatement avec de la cervelle d’agneau. Cela faisait plus de 20 ans que je n’avais pas mangé de cervelle. Notre hôtesse nous raconta que son boucher lui avait dit qu’il fallait d’abord les décortiquer, chose que je n’avais jamais vu faire. Il me semblait, ainsi qu'à d'autre, que saisies à la poêle, les cervelles se dépiautaient d’elles-mêmes. Notre hôtesse maudit donc son boucher de substitution. Nous avions ainsi normalement chacun un lobe poché puis grillé. J’ai redécouvert le met avec plaisir, la cervelle ayant un goût, surprise!, de poisson dont je ne me souvenais pas du tout. Quelques âmes sensibles renoncèrent pourtant assez vite, malgré l’utilisation du jus de citron pour relever la cervelle, et se rabattirent sur les monceaux de riz violet (?) préparés.

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cervelle

je pense donc je suis... pas dans mon assiette!!...

Dans le cochon, tout est bon

Déjà repus, passablement éméchés par le vin rouge censé faire passer le tout, il nous restait encore à affronter le plat de résistance qui s’est rapidement révélé être triple. Je protestais faiblement contre la nature pantagruélique du repas, mentionnant le fait que je n’avais pas compris qu’il y aurait ainsi pléthore de mets. Alors que je pensais en avoir fini et pouvoir passer en cuisine pour mon dessert, trois plats se matérialisèrent à l’insu de mon plein gré, amas inidentifiables de chairs disparates. Et c’est fièrement que fut annoncé que nous nous trouvions là en présence, respectivement, de pieds, de langues et d’oreilles de cochon. Le pied de cochon fut vite évacué : seul le bout nous avait été refilé, et il n’y avait rien à manger dedans. Le spécialiste du pied de cochon présent parmi nous nous ôta donc par cette remarque la peine de devoir batailler vainement avec une bête rétive et avare. La langue elle s’est avérée être excellente. Ce fut pour moi la bonne surprise de la soirée, la découverte inattendue, très loin des souvenirs terrifiés que j’avais de la langue de bœuf façon cantine, veineuse et dégoûtante. La lange de porc m’est apparu comme un met très fin, dont l’aspect évoque le foie, mais dont la texture et le goût sont très différents, beaucoup plus doux et subtiles. Les oreilles en revanche n’ont pas remporté auprès de moi un franc succès. L’amateur de pied de cochon a bien essayé de les manger avec une vinaigrette pour leur donner un peu de saveur, mais la façon de les consommer qui implique de gratter la chair le long du cartilage, ou de sucer le morceau ne m’a pas des masses convaincu. Ni le fait de manger le cartilage avec comme on m’a dit que certains amateurs faisaient, feignasses barbares selon moi après expérimentation.

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Oreilles_et_langue_de_porc

Langues à gauches, oreilles à droite: et ça papote, et ça papote...

Entremet et boisson

Au bord de l’apoplexie, et alors que je commençait à mobiliser mes forces en vue d’aller préparer le dessert, on nous annonce qu’il y aura un entremet et une boisson spéciale dont il faudra deviner les ingrédients, mais dont la préparation demande quelques moments de patience. Notre hôte propose de nous faire voir une séquence de School Rumble qu’il jugeait totalement d’à propos, séance de dégustation au sein du lycée tournant au cauchemar culinaire pour l’un des héros. Nous guettant derrière nos rires, l’entremet nous attendait, perfide et anonyme lui aussi, et dont il fallait découvrir la nature. Il se présentait sous la forme d’un gelée noire, pour moi sans aucun goût, mais avec une très forte odeur de foin ou de réglisse (mais j'ai dû être influencé par la couleur). Il s’agissait en fait de « grass jelly », truc asiatique à base d’un herbe proche de la menthe si j’ai bien compris. Très très bof… La boisson elle était beaucoup plus intéressante. D’une belle couleur rouge ambrée, on identifia rapidement le rhum et un vin blanc liquoreux. Peu après quelqu’un remarqua la note de thé. Et enfin l’on comprit que le rouge était dû à la présence de Porto dans le liquide. La boisson était servie chaude à la manière d’un grog : très très agréable.

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Grass_jelly

Grass Jelly: absence de goût, absence de texture, absence d'intérêt, et absence de couleur: un tout cohérent finalement.

D'olive en polochon

Vint enfin le temps du dessert préparé par mes soins. Il s’agit d’une glace à l’olive : une base de glace vanille normale, des olives noires mixées en tout petits morceaux et macérées dans un jus d’armagnac légèrement sucré et incorporées dans la glace, des blinis trempés dans le jus de macération et garnis de ce qui reste des olives mixées. Le tout nappé d’un filet d’huile d’olive très léger si l’on en a une bonne, ce qui n’était pas notre cas ce soir là, on s’est donc abstenu de flinguer la glace. Alors que je m’attendais à pas mal de réticences (généralement quand je parle de glace à l’olive tout le monde fuit), la glace à plutôt plu. Et pour célébrer la fin de ce terrible repas nous trinquâmes sur une eau de vie de prune maison en guise de digestif. Pour moi ce fut l’élément qui vint m’achever. Conscient (enfin c’est pas exactement le bon terme, mon métabolisme fonctionnant plus alors à l’instinct ou au réflexe) des limites que je venais d’atteindre, je saluai la compagnie, descendis dans la rue un bocal plein de bébés phasmes sous le bras (on m’en avait confié le transport, mais ça c’est une autre histoire), et attrapai un taxi pour rentrer chez moi et m’étaler misérablement sur mon lit, tête et estomac geignant, mais au cœur la ridicule mais néanmoins jouissive fierté d’avoir ri de ces démons culinaires au cours d’une soirée où l'on tenta de changer des supplices en délices.

6 novembre 2006

El Laberinto del Fauno.

(J’aime aussi les titres originaux espagnoles, mais vous l’aurez comprit, je parle du Labyrinthe de Pan. ^^)

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1944, la guerre civile espagnole s’est achevée avec la victoire des franquistes, et la dictature règne sur le pays.

Ofelia, fillette de onze ans, se retrouve suite au remariage de sa mère contrainte de vivre dans un camps militaire perdu en pleine forêt, ou le capitaine et plus haut gradé du camp, chargé de mener la lutte contre les maquisards républicains dissimulés dans les bois,  n’est autre que son beau-père. Un environnement hostile ou Ofelia sera privé de soutient. Son nouveau père ne lui prêtant même pas un regard et sa mère étant accaparée par une grossesse difficile.

Elle s’évade alors dans un univers fantasmagorique, peuplé de créatures étranges qui lui révèlent sa nature véritable : Ofelia est la réincarnation de la princesse d’un royaume souterrain, et son véritable père, le roi, attend depuis des années son retour. Il a alors chargé un faune de la soumettre, lorsqu’elle e manifesterait enfin, à trois épreuves, destinée à s’assurer que sa nature surnaturelle n’a pas été altérée par la vie terrestre… Ofelia décide alors de suivre ce périple peuplé d’insectes fées et de monstres étranges, avec à la clé, l’espérance d’échapper définitivement à la violence bien réelle qui flotte en permanence sur le camp.

Mais seulement, son refuge imaginaire est nourri de l’horreur ordinaire, est ses créatures de cauchemar représentent métaphoriquement ce à quoi elle voudrait échapper.

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Ce filme est d’une richesse indéniable. Ce qui frappe tout d’abords, c’est la beauté plastique. Les personnages sont campés dans un clair-obscur oppressant, évoluant dans des décors sombres. L’inventivité du réalisateur permet de faire se succéder une quantité d’images fortes, aussi bien du coté du bestiaire que pour décrire une violence d’autant plus insoutenable qu’elle est réaliste. La figure paternelle est centrale la quête imaginaire d’Ofelia devrait lui permettre de retrouver son père, et Vidal, l’incarnation du Franquisme, est marqué par le souvenir du sien, qui en mourant au combat à cassé sa montre afin que son fils sache l’heure se mort héroïque.

Sans doute ne suis-je pas aller voir ce filme dans un était d’esprit adéquat, sûrement avec les mauvaises personnes et, en plus, la salle était pleine de collégiennes qui hurlaient à s’en décoller les poumons à chaque apparition d’un insecte à l’écran. Mais la plus part du temps j’avais envie d’être n’importe ou ailleurs que devant l’écran. Del Toro tente de faire s’interpénétrer les deux univers qu’il dépeint, tente de permettre à l’un d’évoquer l’autre avec subtilité, tente de nous convaincre du bien-fondé de sa démarche et échoue à chaque étape. Le fantastique côtoie le réel, mais les deux aspects du filme se superposent sans se mélanger, comme si dans le sandwiche, ils étaient  le pain et la garniture. La quête, qui devrait être une subtile parabole, use lourdement de ses monstres abjects, et rend le tout difficilement digérable.

Et enfin, les personnages réels ne parviennent jamais à obtenir une respiration, un espace ou exister, étouffe sous leur archétype. Il y a le méchant beau-père, qui partage son emploi du temps entre tripotage de montre, et découpage de doigts des gentils maquisards, les gentils rebelles de la forêt, qui en sont pas des ratons laveur en 3D, mais des républicains, ne nous trompons pas de film, et les agents doubles, qui aident les rebelles tout en travaillant au camp, un genre de schtroumf bleu qui serait peint en noir.  Et il y a Ofelia, à qui nous devons cette galerie simpliste puisque nous voyons tout à travers ses yeux jeunes de onze ans. Mais cela ne justifie pas un traitement pareil, est-ce qu’on est la juste pour dire que « la dictature, c’est mal » ? Sans s’appuyer sur autre chose que ces figures caricaturales ? Si c’est le cas, alors il n’était pas nécessaire de déballer tant de décors grandioses, tant de décors de carton, tant de démonstrations lourdement explicatives : on était déjà au courant, merci.

Heureusement la spécificité du filme permet de prolonger ce propos d’un questionnement sur le fantastique, le rêve, la fiction. L’Imaginaire est ici pervers, il nous ressert, avec un emballage un peu exotique, le même plat amer de l’atrocité quotidienne. Mais la réalité est pire. Elle est un vrai ballet de monstres horribles, irrécupérable, répugnants, sadiques, d’autant plus redoutables qu’ils n’annoncent pas d’emblée la couleur, qu’ils sont libérés des enchantements étranges qui ont permit à Ofelia de triompher de leurs alter ego de cauchemars.

Pour appuyer sa thèse, Guillermo Del Toro joue, outre l’ambiance claustrophobe, sur un montage un poil plus démonstratif que les normes actuelles. Une manière délicatement insupportable de faire durer la scène d’amputation quelques dixièmes de secondes de plus que dans, par exemple « Master and Commander » (pour citer le premier exemple qui me vienne à l’esprit, au demeurant excellent film), qui change tout.

Du coup, le film joue avec nos nerfs d’un bout à l’autre, et ne se contente pas de faire chouiner votre tante bibiche sur le thème indémodable de l’atrocité du monde, ni de faire s’extasier votre copine zaza sur la réussite du coté répugnant. Les deux entrent en osmose pour que ça nous reste bien sur l’estomac. Charmant. Je veux bien supporter plein de trucs atroces, mais j’aurais aimé que ce soit justifié par une démonstration un peu plus palpitante, car lorsque l’on sort de la salle obscure, il ne reste rien du film, pas la possibilité d’un questionnement, rien  que le malaise, et la certitude déprimante en elle-même, mais aussi ennuyeuse de banalité, que la dictature est une chose atroce, et l’enfance une chose fragile.

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6 novembre 2006

Mala Noche de Gus Van Sant

Il y a quelques semaines sortait, inédit en France, le premier long métrage de Gus Van Sant, Mala Noche. Et je ne saurai trop vous recommander d’aller le voir : sorte d’ovni bizarroïde, revendiqué d’art et d’essai, Mala Noche est à découvrir pour ceux qui aiment son réalisateur, mais aussi pour ceux qui n’ont pas forcément aimé Last Days mais ont apprécié Elephant ou Gerry. Ici, le film assez court ramasse une intrigue qui se suit aisément, juste travaillée d’un jeu sur le noir et blanc assez étonnant.

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affiche

t'as de beaux yeux tu sais...

Amants, heureux amants…

Tourné en 1985 avec un budget ridicule, ce film relate la passion de Walt, un jeune homme tenant un drugstore, pour Johnny, un immigré mexicain clandestin, âgé de moins de 18 ans. Johnny, accompagné de son ami Roberto, accepte en partie les avances de Walt, en échange d’argent et de ballades, mais se refuse systématiquement à lui. Il se venge de ce désir homosexuel qui lui fournit de quoi manger mais qu’il ne supporte pas par des brimades, vexations et moqueries à l’égard de Walt. L’intigue avance donc de manière assez simple, opposant un désir à une misère. Mais il est rendu très subtile par les écarts qui le caractérisent. D’abord il s’agit là d’une passion homosexuelle, et ce thème qui peut sembler banal aujourd’hui l’était beaucoup moins en 1985, au moment où le Sida, émergeant, était de surcroît directement associé à l’homosexualité. De plus le tabou de l’homosexualité n’est pas montrer à travers le prisme simpliste de l’homophobie, mais par une sorte de machisme qui concernerait l’homosexualité, une honte à l’égard du désir homosexuelle, un déni qui s’apparente dans le cours de l’intrigue à un refoulement. D’autre part devant le schéma de monter du désir du fait du refus de l’objet désiré, le personnage de Roberto, tiers témoin, devient figure de substitution. Le désir de Walt, idéalisé dans la personne de Johnny, va trouver une incarnation possible dans celle de Roberto. Un déplacement se produit donc qui contamine le film même : Johnny de plus en plus mythique et intouchable s’échappe du film quand Roberto se fait peu à peu matière de l’image, moteur narratif, et corps aimé pour Walt. La mécanique du désir, de l’écart entre le fantasme et la réalité vient donc joliment donner une profondeur à une intrigue à première vue banale et linéaire. Un couple si construit autour d’un absent qui permet au fantasme de continuer d’exister et de fonctionner.

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D'un amour l'autre

Beauté, mon beau souci…

Mais Mala Noche n’est pas seulement une jolie histoire bien agencée, et intelligente. C’est aussi une image utilisée avec une certaine « radicalité ». Le début du film est franchement déroutant. Le Noir et Blanc domine tout le film hormis une séquence au milieu qui coupe l’intrigue en deux et présente des pseudo images tournées par les personnages (ré-exploitées d’une autre manière à la fin du film, dans le générique, les personnages se fondant alors avec les comédiens…). Mais le contraste entre blanc et noir au début est très violent : les silhouettes se découpent difficilement, le point n’est pas toujours fait, et c’est à la voix, ou plutôt grâce à la narration de Walt que le spectateur e repère dans ce méandre visuel. Nous sommes guidés au son dans une image qui nous échappe au premier abord. Mais il ne s’agit là que d’un temps d’adaptation, soit que l’œil s’habitue, soit que le film mette là en scène précisément ce temps nécessaire à la vue pour s’habituer à un nouvel environnement, à une nouvelle ténèbre. Le film parait nous indiquer d’emblée qu’il compte nous amener ailleurs, nous faire découvrir de nouveaux lieux de la pensée et de la représentation. Nous allons voir autre chose et autrement. Le reste du film exploite magnifiquement cette image monochrome. Passé ce temps chaotique les plans jouent habilement des effets de lumière et d’obscurité, des scènes de nuits éclairées aux néons et des extérieurs de jours où l’ombre se fait rare. L’apparition de la couleur devient bien alors une sorte de déchéance de l’image, la manifestation d’un état brut de la nature, mais qui manque toute nuance, tout contraste, tout questionnement. Là encore le procédé est simple, et n’est pas trop appuyé. Mala Noche est bien un premier film : Gus Van Sant essaie des choses, mais il a le souci de conduire ses choix de mises en scène à faire sens ensemble sans entraver la progression narrative. Sa dimension élaborée reste somme toute assez discrète, autant sur la forme que sur le fond.

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Go Johnny go go go!!!

Mon plus secret conseil…

Enfin, ce qui m’a terriblement intéressé dans ce film est la manière dont il s’inscrit dans une œuvre qu’il amorce en fait, et combien il l’éclaire de manière fulgurante. Je ne vais pas rentrer dans les détails (rien que Gerry, premier volet de la dernière trilogie, film qui m’a révélé Gus Van Sant, m’apparaît très différemment depuis Mala Noche), mais je ne prendrai comme exemple que son tout dernier travail sorti en France, son court métrage pour Paris je t’aime, sur le Marais. Le parallèle entre ces quelques minutes et son premier film est frappant. La structure narrative est la même. Un jeune homme s’éprend d’un autre qu’il rencontre par hasard. Il lui fait part immédiatement de son désir. Mais l’autre est un étranger qui ne comprend pas un traître mot du discours de l’homme épris, ne saisissant finalement que la puissance de ce désir. Cet objet du désir paraît vouloir s’y dérober, et il est en outre en position sociale d’infériorité par rapport à celui qui désire. Le schéma est bien grossièrement le même, et cela montre comment un motif peut travailler sans relâche un auteur. Il se donne là à lire explicitement, mais sa répétition même doit nous indiquer qu’il est à retrouver sûrement en d’autres lieux de l’œuvre, sous des formes diverses, déplacé ou métamorphosé. De même, ce parallèle se donne à voir jusque dans sa dimension la plus visuelle. Le dernier plan de Marais présente la course du jeune étranger, filmé en travelling latéral devant des façades et des vitrines. C’est un plan que l’on retrouve dans Mala Noche, au début me semble-t-il, avec Johnny. Mais l’usage du plan est inverse : Johnny fuit quand le jeune étranger de Marais court rejoindre celui qui le désire. Le parallèle entre les deux, et les écarts qui y apparaissent seraient bien sûr à affiner, à étudier de prêt. Je mentionne juste ici cette similitude qui m’est apparue. Et je garde en outre cette même impression d’évasion mythique par une sortie de l’image concernant Johnny et le jeune étranger de Marais. Peut-être qu’entre 1985 et 2005 Gus Van Sant a simplement changé de position quand à la représentation de ce désir, son idéalisation ou plutôt sa sublimation, passant de la mise en scène d’une fuite subie et que l’on tente de conjurer dans la représentation de cette défaite, à celle d’une fuite suscitée, principe même de l’histoire racontée. La ligne de fuite est précisément très différente d’un film à l’autre : vide et absence irrémédiable, creux autour duquel se construit la narration dans Mala Noche, direction donnée à la trame, perspective posée d’emblée d’un dépassement, d’un hors cadre qui devient le lieu même du fantasme à venir, et non celui d’un fantasme déçu pour Marais.

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sur_la_route

Road-movie...

Trois raisons donc d’aller voir Mala Noche :

- une histoire intéressante, engagée d’un point de vue sociétal sans jamais le revendiquer, très subtile dans le maniement des motifs attendus

- une recherche visuelle qui trahit le premier film mais qui s’inscrit dans un propos, et le sert,  sans jamais l’aliéner à une démonstration purement esthétique et formelle

- une étape clef pour comprendre une œuvre cinématographique importante en train de se construire depuis 20 ans.

2 novembre 2006

pour tous les membres

Aujourd’hui deux événements ont bouleversé ma journée en tant que "Tyranha":

La découverte d'un commentaire déplaisant d'un de nos membres à l'encontre de Seleniel. Je ne m'étalerais pas là-dessus. C'est d'une autre chose dont je viens vous parler ici ! Je viens vous parler de ce blog... "Mon" blog!

Pourquoi je viens vous en parler ? Simplement parce que je viens de découvrir un message personnel sur la volonté du D  de la part de grenouille bleue et que ça m'a redonné envie d'être une membre hyper active du blog !

Recalons les événements: j'annonce mon départ a la retraite de ce blog, la veille de ce départ grenouille bleue m'envoie un Mp (que je viens seulement de lire), et finalement je reviens... pourquoi, comment je vais tenter de le faire.

D'abord pourquoi ce blog?
Je souhaitais faire un blog qui parle de tout qui donne envie au gens de s'intéresser à des tas de choses, à des tas de cultures, de traditions, dans tous les sens du terme.

Pourquoi y a t’il autant de membres?
Pensez-vous sincèrement qu'une seule personne regroupe suffisamment d'intérêt culturel pour parvenir à un tel but ? Non, il me fallait de l'aide, et si possible pas des crétins finis. Ssof m'a donc énormément aidé dans la recherche de membres correspondant à un simple critère "des gens intéressant et intéressés..."

Que représente le blog pour moi?
Une assemblé de gens qui me font une peur monstre, parce que oui, j'ai peur des gens, mais aussi une assemblée de gens qui ont crut en mon projet et qui, malgré le peu de visites et de commentaires extérieurs continuent de faire des posts toujours aussi intéressants, drôles ...

Pourquoi être partie en "vacance"?
Pour cela je n'expliquerais que la raison en lien avec le blog. Contrairement aux autres le manque de visites et de commentaires commençait à me désespérer un tantinet. J'ai donc souhaité m'éloigner du blog mais, contre toute attente, les autres membres ont continué à faire vivre ce petit blog.

Pourquoi revenir?
Le message de Robin K et la persévérance de mes camarades m'ont fait comprendre que ce blog n'était pas une simple page que je pouvais supprimer à ma guise, mais avant tout un petit monde à part entière dans lequel on rit et on s'amuse mais dans lequel on hésite pas à râler et à s'indigner quand quelque chose ne va pas. Finalement j'ai créé ce blog sur un coup de tête et je n'aurais jamais imaginé qu'il ait un tel succès auprès de ses membres. Et surtout, ces membres ont continué à aimer ce blog.

Lecteur de passage je m'excuse pour ce post qui n'est pas constructif pas plus qu'il n'est intéressant...

Membre du blog je m'excuse pour ce post qui est au final très éloigné de ce que je voulais faire (plate excuse je me suis laisser emporter par les sentiments...).

J'aimerais que le temps d'une semaine vous laissiez vous aussi quelques mots quels qu'ils soient concernant le blog! Les critiques pertinentes sont les bienvenues, cette catégorie sera supprimée au bout d'une semaine ! Il ne faut tout de même pas oublier que notre blog est là pour donner envie de découvrir et non pas pour que nous nous épanchions sur notre sort!

Pour mon retour je prépare un petit article, je vous laisse donc a vos petits mots et réflexions sur le blog ! C'est partit pour une semaine de porte ouverte sur vos idées et pensées !

grace au commentaire de flies je me suis rendu compte de l'ecart qu'il y'as entre ce que je voulais dire et ce que j'ai dit.
je vais donc juste rajouter une petite phrase pour expliquer le pourquoi de mon post:

je voulais juste remercier tout le petit monde qui ont donner corps a ce projet qui me semblait irréalisable et qui me tient enormement a coeur

23 octobre 2006

Little Miss Sunshine

Trop longtemps après sa sortie, et juste avant qu’il ne quitte les salles, quelques mots sur ce film plus qu’étonnant, frais, drôle, émouvant, acide et extrêmement fin. Comme souvent dans les films (ou séries) américains on part du cliché pour explorer la nuance (quand en France, gros malins que nous sommes, on se vautre plus volontiers dans la démarche inverse). Démonstration exemplaire et flamboyante dans ce film, à aller voir de toute urgence avant qu’il ne disparaisse tout à fait des salles obscures, avant de réapparaître misérable chez votre loueur de dvd.

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Superfreaks

D’emblée le générique attrape le spectateur : des images de miss passées en boucle, une gamine fascinée. Puis une musique qui enlève tout ça et qui montre un homme soliloquant sur les statuts de winner et de looser face à une salle désespérément désertée, un ado (en crise, mais c’est un synonyme) en quête de dépassement physique afin de devenir pilote de chasse et retranché depuis 9 mois dans un silence qui se veut un hommage vibrant à Nietzsche, un vieux un peu baba se faisant un rail de coke, et enfin un femme au volant d’une voiture, partie cherché son frère à l’hôpital suite à une tentative manquée de suicide, avant de ramener de quoi nourrir sa petite famille. Les personnages sont plantés immédiatement, chacun confrontés à leurs limites, à leur faiblesse ou névrose que l’on peut autrement, dans un monde moins rigide et dogmatique, nommer passion. Tous se retrouvent pour un dîner qui s’annonce explosif. L’élément perturbateur annoncé étant l’arrivée de Franck après son suicide raté, spécialiste numéro 1 de Proust auto-proclamé, noyé dans une dépression consécutive au départ de son jeune amant avec son rival universitaire. Face à lui, Richard, le père de famille qui voit en son beau-frère un magnifique contre-exemple, vante les mérites de son programme en 9 étapes devant convertir tout looser en winner, seul statut permettant de réussir dans la société américaine. Mais le film se trouve alors immédiatement dérouté par Olive, la fille de la famille. Récemment classée deuxième à un concours locale de miss pour enfant, elle s’entraîne à un numéro sous la direction de son grand-père. Au cours du dîner, la famille apprend que la numéro un doit déclarer forfait pour l’étape régionale en Californie. Le concours est pour le surlendemain, à plus de 1000 kilomètres de distance. Bon gré mal gré, tout le monde embarque dans un van branlant pour rallier le paradis de la beauté prépubère.

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petit_d_j

Et un petit dèj' dans la bonne humeur, un!

La madeleine, c’est comme les gaufres, c’est un truc de looser

On se retrouve donc dans un film complètement hybride. A la fois road-movie, huis clos familial, comédie acide, le tout habilement saupoudré d’analyse psychologique et sociale. La succession des scènes censées faire avancer l’action, mettre les personnages aux prises, et rapprocher le van de sa destination sont toutes des trouvailles précieuses, qui sont en même temps comiques, émouvantes et intelligentes. Depuis le van lui-même qui doit passer outre les deux premières vitesses, condamné à être constamment en mouvement sous peine de s’arrêter définitivement, jusqu’ au motif du « color-blinded » qui met en lumière une vision du monde et ses conséquences en jouant à de nombreux niveaux lorsqu’il apparaît, tout fait sens dans l’intrigue, dans le film et dans le modèle social présenté. Le conflit qui est en fait représenté est bien celui de la famille lambda en but avec les exigences d’images et de performances de la société dans laquelle elle vit. Ne pouvant raisonnablement y répondre, mais immergée en son sein, il lui faut développer des stratégies pour y vivre. Soit par la rupture, soit par le fantasme, soit par la dénégation, soit par la fuite, le retrait du système. C’est cela qui constitue le drame du film, drame comique car les procédés de détournement de cette famille sont tous considérés avec une grande tendresse, évitant de sombrer jamais dans le pathétique. C’est une famille d’aspirants winners éliminés de la course avant même de l’avoir entamée, et qui hésitent encore entre s’accrocher aux illusions du modèle ou l’envoyer promener. Le film se construit donc petit à petit comme une célébration non pas de la différence, ce serait grossier pour une narration aussi fine, mais d’une diversité intrinsèque sur laquelle la société ne peut dénier indéfiniment, qui marque l’écart entre le rêve et la réalité, et qui montre la richesse même de cette réalité et la pauvreté de ce rêve formaté pour une collectivité. Un rêve commun quand un rêve ne peut jamais être qu’individuel.

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Figures de Nieztche et Proust côte à côte... ou presque

Le surhomme était donc une fillette

Le film se dirige donc, avec cette famille, vers l’accomplissement du rêve d’un de ses membres, Olive. La fillette concourt pour le titre de miss, confrontée aux mêmes angoisses que les autres membres de la famille : peur de ne pas être à la hauteur, crainte de ne pas être la meilleure, de ne pas triompher. Mais c’est par elle que justement le dépassement de ce stade psychologique pourra avoir lieu. C’est son épreuve que tous les autres membres de la famille devront assumer avec elle. Le terme du film, et la fin très comique du concours des miss est bien l’occasion de mener le propos quelque part, de montrer une limite éprouvée, reconnue et outrepassée. Je n’entre pas dans le détail de cet dernier épisode pour ne pas gâcher le film, mais tout le jeu autour de ce qui est obscène et ce qui ne l’est pas, en fonction de l’intention du geste, est magistral. C’est dans ces derniers moments du film que s’explicitent le double parrainage jusque là humoristique de Proust et de Nietzsche. Si Franck explique à Dwayne le regard proustien sur le temps perdu et le temps retrouvé, et le statut de looser de Proust faisant de lui finalement un winner (lecture un peu « les derniers seront les premiers » de grand Marcel mais bon…), ce parrainage est plus globale : depuis l’idée de dépasser les clichés, les apparences, tout en livrant des vérités universelles sur les fonctionnement humains, jusqu’à cette idée même que c’est le temps perdu du parcours qui fait le sens du film lui-même, qui en forme la substance. Il ne s’agit pas seulement de discriminer bons et mauvais moments, et de leur attribuer un sens qui en modifie la valeur (principe proustien de retournement des souffrances errances en matériaux pour la transfiguration artistique), mais bien de mettre en scène une succession de délais, de temps perdu jusqu’au point d’arrivée qui revêtent finalement une importance plus grande que le temps passé au but fixé initialement. Little Miss Sunshine se nourrit de ces temps perdus, et la scène finale ne peut prendre sens que si elle devient elle aussi  temps perdu. Pour Nietzsche, outre le gag de voir un personnage muet lire Ainsi parlait Zarathoustra, la lecture est plus ambiguë puisque ce mythe du surhomme, si souvent détourné justement dans des modèles de développement individuel dogmatique dont le programme en 9 points constitue un ersatz comique, le motif du dépassement d’un carcan collectif au profit d’un épanouissement autonome et libéré de conventions abstraites est bien le propos tenu par le récit. Mais ce motif se trouve détourné, sur un mode proprement parodique, car nous sommes dans une comédie avant tout, puisque c’est une fillette innocente, et valant par cela, qui fait exploser le système de l’intérieur et ressort de la déflagration aussi pure qu’auparavant. Et grâce à elle, nous spectateurs, ressortons de la séance enjoués, optimistes, hilares et émus à la fois. Petit exploit d’un film qui n’a pas de grandes prétentions mais qui fait plus que remplir son rôle de divertissement intelligent en se montrant fin et sensible.

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And the winner is...

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Le pavillon des fous
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